A l’occasion des 120 ans du groupe Jahwa, la marque Herborist, première marque chinoise de cosmétiques, a lancé, Mon Instant, le premier grand parfum de Chine. Un flacon conçu par l’agence Cent Degrés et une création signée par Emilie Coppermann, parfumeur chez Symrise. Pour plus de précisions, j’ai posé quelques questions à Emilie.
Six questions à Emilie Coppermann, Maître Parfumeur chez Symrise
Peux tu nous dire quelques mots d’Herborist ?
Emilie Coppermann En Chine, la marque Herborist est hyper luxueuse. Chaque lieu dispose d’un spa et d’une boutique. Et chaque produit de soins de la marque dégage un parfum à la fois aromatique, floral et musqué. Des éléments que j’ai pris en compte pour développer le parfum Mon Instant.
De plus, non seulement Herborist est la seule marque pretium chinoise de cosmétiques mais elle a aussi réussi son implantation sur le continent asiatique et Européen. A Paris, la boutique et le spa Herborist se trouve au 38 de l’Avenue de l’Opéra.
Quelle est l’histoire olfactive de Mon Instant ?
Emilie Coppermann Pour écrire l’histoire olfactive de Mon Instant, il était important de répondre à la recherche de naturalisé de la marque. D’autre part, Herborist s’inspirant de la pharmacopée chinoise, il était évident d’incorporer des plantes chinoises. J’ai donc opté pour un bouquet de fleurs blanches mouillées, avec la fleur et la feuille de magnolia. Aux côtés de cette fleur, j’ai subtilement ajouté des accords camélia, pour rendre le parfum plus doux, et du musc pour y ajoutée la dimension de douceur.
Puis, j’ai associé à de l’osmanthus, une fleur provenant . D’un côté, je voulais un effet crémeux, et un effet soin imprégné de l’idée “de se faire du bien”. De plus, la présence de l’iris apporte une colonne vertébrale au parfum, sans tomber dans une note trop boisée. Au final, ce parfum incarne un équilibre à la fois sophistication et minimalisme, luxueux, contemporain et classique.
Quels sont les goûts olfactifs de la femme chinoise ?
Emilie Coppermann Tout bouge et change très vite en Chine. Néanmoins, il y a 10 ans les goûts des chinoises étaient proches des japonaises. En effet, les femmes chinoises avaient dans leur salle de bain des flacons de parfum qu’elles étaient fières d’exposer, sans nécessairement les utiliser. Aujourd’hui, elles sont éduquées, et désirent acquérir une culture olfactive. L’apparition des marques comme Scent Library, en est un parfait exemple.
Peux tu nous dire quelques mots du flacon ?
Emilie Coppermann Au cours du processus de création, j’ai eu l’opportunité de partager avec Elie Papiernik, le fondateur de l’agence française Cent Degrés, qui possède une agence en Chine. Pour ce flacon, il l’a imaginé en forme de sablier, un clin d’oeil aux temps qui s’écoule. Aussi, je considère que ce travail collectif a permis de concevoir un produit vraiment cohérent et unique. Son style épuré du flacon, tout en étant luxueux avec un effet nacre, correspond à l’esprit chinois.
Quels sont tes souvenirs olfactifs en Chine ?
Emilie Coppermann J’ai eu la chance de me rendre plusieurs fois à Hong Kong et à Shanghai. Là, j’ai été très surprise par la puissance olfactive, presque même une overdose d’odeurs, pour le moins agressives, sur les marchés. D’ailleurs, les aliments sentent fort et sont très épicés. En revanche, il y règne une sophistication dans la nature. De fait, les chinoises sont à la fois proches de la nature et très connectées.
Quels sont les parfums que tu as créé ?
Emilie Coppermann Je peux citer Ungaro for Him, Fleur d’Orchidée de KL, Davidoff Rewild avec Alienor Massenet, Hallucinogenic Pearl d’A Lab on Fire, MajaïnaSin de The Different Company….
Dites-moi si vous connaissez Herborist ? et ce nouveau parfum en me laissant un commentaire ci-dessous
Cet article Herborist se met au parfum ! est apparu en premier sur Faire le tour du monde en parfums.